Juju 4 CV: avril 2013

Juju 4 CV - Jour 0 bis

Pour continuer la saga....!

Où en étais-je ?................

Ah oui : Juju qui arrive.

Donc la voilà dans le hangar, et je décide de prendre plein de photos du jour de l'arrivée pour me faire une idée de l'état général.

A première vue et de première impression, tout n'est pas si mal. Elle est rouillée, ça, c'est sûr, mais apparemment (je dis bien apparemment car il faudra attendre les démontages divers) la rouille n'est pas trop méchante ou même perforante.


Face avant somme toute pas si mal.

Vue de face, la Juju est juste un peu fatiguée, mais le bas de caisse semble loin d'être catastrophique. Bien évidemment les optiques sont à changer ou à rénover, les moustaches ont besoin d'un coup de polissage, le pare choc aussi et le capot de coffre... ben on l'a vu hier, c'est quand même pas mal de taf.

Pourtant grosso modo, je ne suis pas mécontent. Reste à savoir ce qui se cache par dessous la peinture....

Quelques photos du capot avant et d'une des ailes arrière pour vous montrer que la rouille est quand même bien là.

Là y'en a quand même du TAF !!


La roue gauche est à peu près identique.

Et ensuite on lève le capot moteur pour voir ce qui se passe....

Bon... l'a besoin d'un sérieux coup de nettoyage aussi.

Le moteur tourne !! Ah ??? Je vous l'ai déjà dit ? Bon !

Mais vous remarquerez le "réservoir en bas à droite de l'image... un superbe bidon. Bah ouais, le réservoir de la voiture est très certainement très encrassé, ce qui fait qu'il a fallu avoir recours à ce dépannage pour la faire démarrer... et elle a démarré. CQFD !

mais j'ai de suite remarqué ceci :

Curieux ce truc....

J'ai galéré pour trouver sa "provenance"

Quid de quoi qu'il en est y bien ?
Quelques recherches plus tard, j'ai fini par apprendre qu'il s'agit d'un filtre à air à sec Lautrette & Cie, sous licence Vokez qui doit être changé tous les 30 000 km.

Elle en a 100 000 ma Juju et le filtre est toujours là.

Il est décrit comme "Non démontable", pour autant, sachant que ce type de filtre a équipé peu de 4 CV (1954), du coup je vais faire mon possible pour le conserver.
Non démontable, peut être, mais ça doit pouvoir se nettoyer, non ??? Je ne me laisserai pas faire !!

Bon... et l'intérieur alors ?

Minute quoi !!

Voilà et je trouve que c'est pas mal du tout.
Voyez...

L'avant est vraiment correct pour une voiture de 1955 ! Le tapis de sol est d'origine. Il est sale, c'est vrai, mais une fois bien nettoyé, il devrait dégager la race de sa mère. Et il n'est même pas usé. Vous remarquerez qu'il est marron, comme à l'origine.

Le poste de pilotage..... ouais, bon d'accord j'exagère un tout petit peu, juste le tableau de bord quoi...

Les pédales sont petites, le levier de vitesse est minuscule, le logo du volant est.... authentique et surtout le compteur à oreilles que je vais me conserver bien sûr. La vitre est cassée, mais en fouillant j'ai fini par trouver une vitre de compteur toute neuve entre le dossier et le fauteuil du siège passager. Nickel !!
Les leviers (phares et clignotant) fonctionne, les voyants s'allument bien et le contact.... contacte....
C'est.... succinct, spartiate même, mais très.... 4 CV.

Ensuite coup d’œil sur le ciel de toit. Et ???......

Ciel de toit d'origine.

Ben pas si mal... sale et un peu vieilli, mais pas mal. Allez encore un bon nettoyage et ça devrait le faire.

Tiens c'est quoi c'te tirette ???

C'est la commande de rideau de radiateur. Accessoire valable jusqu'en août 1954 où ce rideau a été modifié pour recevoir deux volets latéraux.

Curieux !! Pourtant la carte grise indique mars 1955 de mise en première circulation....

En fait il est fort probable que les derniers modèles de 1954 ou même les premiers modèles de 1955 ont reçu les stocks de pièces qui trainaient encore.

A l'époque, on n'était pas si .... exigeant !!

Mais à tirer au clair quand même.

Allez..... Kenavo jusqu'à la suite.

Juju 4 CV - Jour 0

Et bien voilà qui est fait !

Il est temps maintenant de commencer la restauration de Juju.

C'est qu'il en aura fallu du temps et de la patience, mais on y arrive, on y arrive.

Avant de pouvoir travailler, et même de l'acheter, il me fallait en premier lieu un local.

Ce fut chose faite en septembre dernier quand, après quelques mois d'actives recherches, j'ai fini... enfin ma Brenda... par trouver ZE truc que je cherchais.

J'ai trouvé un hangar de 160 m2 dont 7 mètres de largeur qui me permettent de pouvoir tourner autour sans me cogner partout.

Ce n'était pas le tout, mais en dehors des quelques outils indispensables pour le bricolage dans la maison, ben.... j'avais quasiment rien. Avec l'aide de Serge (spécialiste émérite) j'ai donc commencé à m'équiper en outillage de mécanique. Quand je dis "m'équiper", c'est vraiment ça. Je suis parti de zéro, nada, rien, que dalle, nibbes, ballepeau...

Or donc, j'ai commencé à m'acheter l'indispensable et parfois certaines grosses "pièces".

J'ai donc acquis compresseur, poste à souder, grue d'atelier, cric rouleur, servante d'atelier avec les outils, etc, etc.... Et ce n'est pas encore fini.

Oui mais.....

Je n'avais pas non plus d'établi.

Après avoir longuement fureté sur internet après un établi dit de mécanique j'ai fini par me rendre à l'évidence qu'il valait mieux le confectionner moi même. N'étant pas un roi de la soudure, étant même totalement néophyte, devant la difficulté, j'ai opté pour un plan de travail supporté par 5 pieds de table résistant à 80 kg (soit 400 kg au total) le tout reposant aussi sur des tasseaux fixés au mur.

Au final, une petite satisfaction personnelle, même si je ne pense pas devoir y poser un moteur.

M'enfin, même dans ce cas là, je pense que pour le moteur de ma Juju, ça devrait le faire.

J'en suis donc maintenant à la fin de la phase "A" et je vais bientôt (la semaine prochaine ?) passer à la phase "B", la restauration.

Cependant revenons à la genèse.

Qu'est-ce qui m'a pris ?

Oh, rien de bien méchant. Je suis maintenant à la retraite et je peux enfin assouvir ma passion : la mécanique alors que durant toute mon activité professionnelle cela m'a été totalement impossible.

Pourquoi une 4 CV ?

En fait ce fut la première voiture de mes parents, et de ce fait la toute première voiture dans laquelle je suis monté à l'âge de 3 ans. Et j'en garde un vrai souvenir ému. Alors la tentation fut tentante et j'ai trouvé une 4 CV qui correspondait à ce que je cherchais, car je voulais impérativement la restaurer. Non, non, pas l'acheter toute faite, la refaire, moi, de mes mains.

Beaucoup de travail ?

C'est évident, mais c'est ce que je veux. Et puis, j'ai le temps maintenant.

Phase documentation.

Il a fallu commencer par le commencement et avant tout une phase de recherche et de documentation. Fort heureusement, cette documentation existe bien et est quand même suffisamment conséquente. Et entre les bouquins divers, techniques et historiques, j'ai de quoi lire.

Parallèlement j'ai découvert tout le microcosme de la restauration et notamment deux sites plus qu'intéressants : Gazoline (un petit bonjour à mes potes de Gazo) et le forum 4 CV.

Grâce au premier, j'ai pu aussi acquérir les précieux documents techniques comme le MR 20 et le MR 33, et le PR 685.

Précieux documents s'il en fut !!

Mais je me suis aussi abonné à Gazoline parce que c'est un magazine qui, outre les articles sur les vielles voitures, donne beaucoup de conseils purement techniques de mécanique.

Et en plus c'est sympa, alors.....

Puis j'ai bavé sur les restaurations déjà bien entamées de certains membres des forums comme Jean-Tantol/Pascal/Projet106... ou restor44 et bien d'autres encore. Du coup ça m'a boosté.

J'ai lu et je lis encore beaucoup, mais maintenant c'est plus une passion qu'une nécessité.

Allez ! Suffisamment parlé, passons aux images.